Quelles sont les normes de sonorisation ?
Les lois concernant les nuisances sonores à proximité d’une discothèque ou d’une salle de concert sont très strictes. En effet, tout établissement de nuit ayant une activité bruyante et pouvant causer des nuisances sonores doit répondre à des procédures pour réduire ces nuisances.
Les discothèques, les bars, les restaurants dansants, les hôtels, les karaokés, les salles de concert, les salles des fêtes, les salles de réception pour mariages et anniversaires, sont contraints de contrôler leur volume sonore à 102 dB LEQ(A) sur 15 minutes ou 118 dB LEQ(C) sur le même laps de temps.
De même, les établissements contigus ou situés à l’intérieur d’un bâtiment avec des habitations doivent être correctement isolés entre le local de réception de la clientèle et le local où la musique est diffusée. L’émission du volume sonore de cet isolement ne doit pas dépasser les 3 décibels dans les logements qui lui sont contigus.
Installer un limiteur sonore
Depuis le 1er octobre 2018, la nouvelle loi concernant le volume sonore des établissements introduit une obligation d’affichage et d’enregistrement des niveaux sonores. Cette obligation concerne notamment les établissements recevant du public d’au moins 300 personnes et les discothèques.
L’affichage du niveau sonore doit être continu, au niveau de la console sono. Le module doit aussi enregistrer les décibels dans une mémoire sécurisée, afin que l’historique puisse être mis à disposition des autorités en cas de contrôle.
Pour répondre à cette législation, les établissements concernés ont recours à l’installation d’un limiteur sonore sur le système de sono. Cette installation fait souvent suite à une étude d’impact acoustique délivrée par un établissement agréé. Le modèle de limiteur sonore doit être agréé et certifié conforme avec la législation en vigueur.
Le limiteur sonore analyse le volume grâce à micro interne ou externe. Il affiche ensuite le niveau sonore avec un code couleur indiquant certains seuils de pression acoustique. Chaque niveau est programmable en pondération A ou C sur des LEQ en périodes glissantes correspondant à 1 seconde jusqu’à 1 heure.
Comment choisir son limiteur sonore ?
Le choix du limiteur sonore se fait bien souvent en fonction de l’étude d’impact des nuisances délivrée par l’établissement et des seuils préenregistrés. Il existe plusieurs types de limiteurs sonores :
- Limitation par coupure du son : le limiteur coupe le son en débranchant la sono. Cette solution convient aux salles de réceptions qui ne disposent pas d’un système de sonorisation complexe ou fixe.
- Limitation de décibels au niveau global : le limiteur baisse lui-même le volume sonore jusqu’à atteindre un seuil adéquat. L’appareil peut par exemple baisser des aigus, compresser la voix, etc. Ce type de compression peut être remarquée par le public.
- La limitation de décibels par bande d’octave : ce limiteur réduit le volume sonore de manière plus équilibrée que le limiteur global, sans affecter la dynamique du signal. La compression est moins remarquée par le public.
Des limiteurs sont également disponibles pour répondre aux exigences de la loi concernant les établissements recevant plus de 300 personnes. Certains modèles affichent et mémorisent les volumes sonores.
La sonorisation des discothèques, clubs, bars : quel système de diffusion et comment l’installer ?
Les établissements proposant des événements musicaux bruyants doivent pouvoir proposer deux espaces au public : un premier espace où est diffusée la musique dans les limites de décibels imposés par la loi, puis un second espace destiné à un “repos auditif”, où les auditeurs peuvent être plus au calme.
Certains bars de nuit, dansant ou non, ont plusieurs zones à sonoriser. Elles doivent être dissociées en niveau sonore et en lecture de source audio. Par exemple : un événement sportif peut être diffusé dans le bar principal alors qu’une ambiance musicale sera diffusée dans un autre espace comme une terrasse.
Il est important de simplifier au maximum la gestion du système pour ces gérants d’établissement. C’est pourquoi il existe des mélangeurs ou matrices audio avec un contrôle via application ou bien interface web GUI.
Plusieurs produits permettent ces configurations multizones, c’est le cas par exemple du mélangeur MTX48 de la marque Audac ou encore du mélangeur MP-M80 de la marque Q-SYS.
Pour la plupart des établissements de musique amplifiée d’une certaine taille, il est nécessaire de faire une étude avec un logiciel de simulation acoustique type EASE Focus, afin de bien anticiper les contraintes de diffusion acoustique, et de calibrer au mieux le système de diffusion.
Il y a aussi comme pour tout projet des contraintes budgétaires et parfois esthétiques. Des marques comme void acoustics proposent par exemple un design très marqué dans sa gamme air series.
Les systèmes de diffusion sont aujourd’hui plus compact et ont un rendement élevé, ce qui permet moins d’encombrement et une configuration plus simple à répartir dans certains lieux restreint qui nécessitent un niveau sonore élevé.
Certaines marques comme Nexo permettent une intégration aussi discrète sans compromis sur la qualité, avec par exemple la série iD.
Les systèmes d’accroche et de fixation ajoutent une flexibilité importante en termes d’installation, avec des systèmes muraux, en suspension, ou simplement au sol. Il faut bien prendre en compte l’impact acoustique du positionnement des enceintes et des caissons de basse. En effet une enceinte positionnée en l’air, contre un mur, dans un angle ou au sol n’aura pas le même impact sonore.